« Avoir du pouvoir, ce n’est pas le prendre aux autres, c’est bien leur en donner »
Qu’allez-vous faire des beaux jours et de la liberté retrouvée ? Qu’allez-vous faire des beaux jours et de la liberté retrouvée ? Vous promener, voir vos proches, vos amis ? Vous avez mille fois raison, sans l’autre nous ne sommes pas pleinement nous-mêmes.
Pendant ce dernier confinement, j’ai lu avec délectation le dernier ouvrage de Charles Pépin, « La rencontre, une philosophie » chez Allary Éditions. Une louange à l’altérité, à la part de merveilleux de chaque rencontre.
Permettez-moi de vous en offrir quelques pépites pour vous accompagner dans vos retrouvailles.
Page après page, l’auteur définit la rencontre avant tout comme une marque de curiosité, une promenade dans le monde de l’autre. Mathieu Boogaerts, chanteur français installé en Angleterre depuis 4 ans, aime raconter que Londres représente pour lui le meilleur ratio exotisme/distance parcourue. Nous pourrions dire le monde de l’autre représente le meilleur ratio exotisme/distance parcourue.
Voir le monde avec les yeux d’un autre, c’est s’ouvrir à la possibilité de changer. Ne disons-nous pas « prendre le point de vue d’un autre », « se mettre à sa place », à chaque fois que nous voulons modifier notre rapport à l’autre, à chaque fois que nous faisons fausse route, à chaque fois que nos projets sont irréalistes.
Notre potentiel naît de la rencontre, explique Charles Pépin. Une idée a besoin de sa contradiction pour se révéler pleinement dans sa différence. Le débat est une force, l’expérience de l’altérité une opportunité pour s’affirmer dans sa singularité et créer. C’est pourquoi, nous louons le travail d’équipe, parce que nous savons qu’il fait naitre des champs de possibles imprévisibles. « Avoir du pouvoir, ce n’est pas le prendre aux autres, c’est bien leur en donner ». Iggy Pop a inspiré son ami David Bowie, jusqu’à lui insuffler certaines de ces musiques. David Bowie, à son tour, a remis en selle Lou Reed alors qu’il était au plus bas, ils ont créé ensemble un album magnifique.
Aller vers l’autre c’est aller vers soi soutient le philosophe. « Obligés » de porter ce fameux masque social, nous perdons quelquefois la conscience de qui nous sommes. Je me souviens, il y a 25 ans je disais à mon conseiller en out-placement :
« Quand je serai grande, je créerais mon entreprise » il m’a répondu « Vous serez grande, quand ? ». Cet homme a fait sauter tous mes verrous sociaux et libéré mon moi profond : TRANSMETTRE ! Ce moi profond qui s’exprime dans notre manière de dire les choses, de prendre nos décisions.
Au travers de nombreux exemples, le livre parle de sortir de notre quant à soi, d’abandonner nos certitudes, pour accepter notre vulnérabilité et savourer le sentiment d’exister plus intensément dans la rencontre.
Sortons, sortons et rencontrons-nous !
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