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Chacun porte le monde dans son regard




« Le regard que nous portons sur le monde n'est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité et de nos émotions. »

Frédéric Lenoir












« Le regard que nous portons sur le monde n'est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité et de nos émotions ». Frédéric Lenoir tire cette philosophie de ses longues études de l’âme humaine. 



Dans un tour de France d’un spectacle philo-musical avec son ami André Manoukian,

« Les clés de la sagesse », il raconte cette histoire d’un sage soufi à qui un homme demande : « Comment sont les gens dans votre pays ? ». Le sage réplique à la question par une autre question : « Comment sont les gens dans votre pays ? ». Un premier passant lui rétorque : « Ils sont vils, cupides, égoïstes », à celui-ci le sage répond « Ici aussi ils sont vils, cupides, égoïstes ». Un second passant lui répond : « Ils sont respectables, ouverts, généreux », à celui-ci le sage répond « Ici aussi ils sont respectables, ouverts, généreux ». Plus tard, le sage, interrogé sur ces deux réponses diamétralement opposées, donne l’explication suivante : « Chacun porte le monde dans son regard, un homme heureux quelque part sera heureux partout, un homme malheureux quelque part sera malheureux partout ».


Frédéric Lenoir dans ses conférences, dont celles à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister le 2 décembre dernier au théâtre Edouard VII, resitue le rôle de la philosophie : « La philosophie est la recherche de la vérité, qui permet de se dépouiller de nos certitudes ». Selon le courant stoïcien, et notamment Marc Aurèle, le monde est ordonné de façon plus ou moins déterminé (Logos), il nous appartient donc d’agir sur ce sur quoi nous avons du pouvoir et de prendre ce sur quoi nous n’avons pas de pouvoir avec une plus grande acceptation. Mais cette acceptation n’est pas passive. Il poursuit en comparant la vie à une pièce de théâtre, où chacun a un rôle, des épreuves qui l’attendent et où il s’agit pour chacun, chacune, « d’aimer son destin » en jouant au mieux sa partition. 


Jouer au mieux sa partition qu’est-ce que cela signifie ? 


Pour le précurseur du développement personnel Émile Coué ; il s’agissait de puiser dans le pouvoir des mots et de l’imagination. Sa méthode, qui a tant fait sourire, portée par cette maxime, répétée comme un mantra « Je vais bien, tout va bien », reposait sur la même idée que celle de ce sage soufi : A moi de croire à ma capacité de dépasser les épreuves, à moi de voir les choses autrement, à moi de décider si je cultive les mauvaises herbes ou si j’arrose les belles plantes. 


Pour la psychologie positive, et toutes les études récentes des neurosciences, on sait qu’il est très difficile d’éradiquer les idées sombres, mais qu’en revanche, il est très facile de stimuler les évènements positifs, en agrandissant la focale de notre regard sur ces émotions positives, même si elles nous semblent infinitésimales au départ. A force d’être observées, qualifiées, appréciées ces petites choses agréables finissent assurément par inverser la balance entre le négatif et le positif et occuper l’espace de nos humeurs et le transformer.  


Notre ressenti s’allège et nos humeurs se stabilisent avec notre capacité à observer dans le quotidien les aspects qui sont satisfaisants : le fait d'avoir surmonté un obstacle, le fait d'avoir eu une relation constructive avec une personne, le fait d’avoir appris quelque chose d’utile et de durable…


La comédienne Michèle Bernier a partagé dans l’émission «Un dimanche à la campagne» la phrase que lui disait toujours sa grand-mère : « Il y a toujours un tant mieux dans un tant pis ». Une amie, ayant vu le gite, qu’elle vient d’ouvrir il y a six mois, inondé en ce mois d’octobre dernier, m’a raconté que, de ce moment éprouvant est né une solidarité extraordinaire avec ses locataires et ses voisins et combien elle ne regrettait pas d’avoir quitté Paris pour vivre cela. 


Et vous : Quel « tant mieux » dans « quel tant pis » en cette fin d’année 2024 et cette nouvelle année qui s’ouvre ?


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Conseils lecture :


  • « La vie meilleure » de Étienne Kern sur l’histoire d’Émile Coué, le pharmacien devenu l’inventeur de la méthode Coué

  • « Le rêve de Marc Auréle » de Frédéric Lenoir sur le destin de cet empereur philosophe

  • « Pensées pour soi-même » de Marc Aurèle pour revenir à la source et vous accompagner au quotidien


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