« La vraie gentillesse ne se trouve pas à l'opposé de la méchanceté mais là où réside l'affirmation de soi »
La gentillesse ne paie pas mais elle rapporte gros !
La gentillesse serait perçue comme un signe de faiblesse, méprisée des écoles de commerce, moquée dans les couloirs des entreprises ?
En 2014, Franck Martin, auteur du livre « Le Pouvoir des gentils » la qualifiait déjà de
« valeur montante ». Une attitude précieuse en ces temps de crise et de défiance, disait-il : « Le pouvoir des gentils a cela de particulier qu'il ne soumet pas. C'est un pouvoir qui ouvre, il fait fleurir la confiance, parce qu'elle repose sur l'ouverture aux autres, l'oubli de soi, le respect, parce qu'elle part du cœur, elle permet de s'affirmer, de dire ce que l'on pense, sans heurter, de balancer des pavés dans la mare sans éclabousser. »
« La vraie gentillesse ne se trouve pas à l'opposé de la méchanceté mais là où réside l'affirmation de soi » souligne à son tour le sociothérapeute Charles Rojzman. Être gentil, c'est donc être agréable, disponible, à l'écoute, bienveillant, mais aussi savoir dire non, s'opposer, contester.
Avons-nous perdu le sens de l’autre, derrière nos écrans nous sentons-nous protéger et libre du pire comme du meilleur ? La qualité des relations humaines, les vraies, est toujours un vecteur de coopération, de conviction, de motivation.
Du plus loin qu'il m'en souvienne, j’ai toujours regardé d’un œil suspect les affirmations péremptoires. Comme des fins de non-recevoir, comme un mur dressé entre moi et l’autre. En 1968 on écrivait « Il est interdit d’interdire ». Aujourd’hui il serait interdit de nuancer, de douter, voire même de changer d’avis. Pourtant la discussion, le débat ont cette vertu de nous libérer de nos à priori. Par la nuance nous pouvons nous éclairer les uns les autres et co construire une pensée élargie et des projets solides.
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